India Roméo Roméo India November Tango Zulu India November Alpha

La Vendée Va'a des IRRINTZINA, par Claire (2ème barreuse)











INDIA : Comme Indiana Jones, autrement dit, Une sacrée aventure! Une seule d'entre nous connaissait l'épreuve, Karine Iraundegui (co-capitaine) et elle s'est bien gardée de nous révéler la teneur des épreuves dans le détail! Franchement chapeau aux capitaines Karine et Stéphanie Bléhaut, c'était culotté d'embarquer 12 filles dont 7 débutantes dans une course de cette envergure et surtout de les amener toutes au bout et entières malgré la houle, le vent, et les requins (sans blague, la VHF en a signalé 2 qui rodaient autour des pirogues lors de la 3ème étape).

ROMEO : On les a laissés à la maison, une équipe 100% féminine on vous dit !!!


ROMEO : (Re), on a bien toléré quelques garçons (du Belharra Watermen Club) à l'arrière des voitures... Alban était bien timide mais Marco a déclaré en fin de parcours : "Les filles ne changez rien". Reçu 5/5

INDIA : Ce n'est pas la route des Indes que nous cherchions mais nous avons certainement repoussé nos limites tant collectivement qu'individuellement. Nous n'avons ramené de cette île lointaine et humide ni encens, ni thé, ni pierres précieuses mais de petits flacons de savon liquide Nivea for men. Inoubliable.

NOVEMBER : ça c'était pour la météo du premier jour.

TANGO : Ou plutôt TAMOURE. Pratiqué toute la nuit après la remise des prix avec Doris Hart et nos idoles, les rameurs-danseurs tahitiens... et Denys Remy ... et Philippe Vallée...

No comment


ZULU : Pas vus, pourtant l'impression d'être le premier homme (femme en l'occurrence) à poser le pied sur un territoire inconnu à l'issue de la deuxième étape. En plus on nous a habillées comme des cosmonautes. 

INDIA : Irrintzina comprend 3 fois la lettre I. Ce chiffre 3 correspond au nombre d'étapes, aux 3 compositions d'équipage, aux 3 lieux mythiques : Les Sables, St Gilles et L'île d'Yeu. 

NOVEMBER : Toujours pour la météo, mais celle du deuxième jour.

ALPHA : A c'est la meilleure note, celle des gagnantes. La première place des féminines? Bien sûr c'est une satisfaction mais nous avons toutes gagné tellement plus. En me remémorant les semaines de préparation, je me demande quel est l'élément fédérateur qui nous a permis d'accomplir ce périple, j'ai presque envie de parler d'exploit parce que je n'en reviens toujours pas. Difficile de choisir... la construction a été lente et progressive, nous avons du apprendre en même temps à ramer et à nous connaitre... Et pourtant un évènement me revient, anecdotique mais déterminant, à mon sens. La veille de la première étape nous discutions au cours du trajet de ce qui permettrait d'unir l'équipe avant le départ. Steph Bléhaut (co-capitaine) propose un footing et donc un réveil à 6h. Pas toutes franchement emballées, Steph Iraundegui (barreuse) préfère une autre activité et surtout se lever plus tard, j'étais du même avis. Finalement Marie-Joe (Faoro) propose une séance de 15mn de Yoga. Les capitaines finissent par trancher ce sera Yoga matinal + footing... et lever à 5h40. Le résultat? Chacune s'est adaptée en douceur et naturellement au rythme des autres pour ne plus former qu'un seul corps. Ensuite, nous sommes passées en mode commando, et notre cri de guerre, vous le connaissez, c'est l'Irrintzina.




La Vendée Va'a racontée par...



Virginie

Ca y est nous y sommes ! 
Toutes reunies sur la calle du port Olona, nous partons pour la première étape avec Lili, rachel, Steph B, Line et Steph I Une fois la prière donnée, nous rejoignons la plage des Sables d'Olonne. 
Le départ est lancé, c'est parti pour 27 km éprouvants où tout le travail de technique et de cohésion de groupe porte ses fruits.
A ce moment là je pense à mes co-équipières, je donne tout, pense à ceux que j'aime et à tous ceux qui n'ont pas la capacité de faire un tel effort, le mental prend le dessus  et je ne sens même plus ma tendinite à l'épaule ! Jusqu'au moment ou le bateau suiveur nous rejoint et j'entends les 6 autres filles de l'équipe nous encourager en hurlant au mégaphone !!!
Les frissons m'ont parcouru le corps et c'est à ce moment là que pris conscience de la cohésion de notre équipe. 
(Le ravitaillement : Virginie Beynet amène de l'eau à Lisa qui a rompu son Camel bag)
De gauche à droite : Lisa, Rachel, Virginie, Steph B, Steph I, Line à l'arrivée de Saint-Gilles-Croix-de-Vie

Après deux jours de course, 110 km à la rame en trois étapes, nous finissons 1ere de la catégorie féminine et 16e au classement général de la Vendée Va'a !!! Une belle aventure humaine et sportive ou chacune d'entre nous s'est dépassée pour atteindre ce beau challenge !!! nous rentrons avec des émotions et des souvenirs plein la tête, je pense que chacune d'entre nous se souviendra de moments fort de cette vendée va'a, comme le reveil musculaire à 5h du matin dans le camping, les encouragements des copines sur le bateau suiveur et le mal de mer de certaines ;-) , les 3 étapes tellement differentes mais si magiques, l'arrivée des filles à l'ile d'Yeu dans la salle de repas, la gentillesse de Jean Yves et Danielle sur le ZETI, la fiesta après la remise des prix, nos anniversaires à Rachel et moi et tant d'autres. Ce fut 3 jours éprouvants mais nous rentrons plus soudées que jamais !

Une course qui a uni 12 filles formidables maintenant prêtes et motivées pour décrocher la Roxy Cup.

Virginie A



Yep, mes impressions (après la Vendée Va'a) !


Par Line Fauvel













Un moment particulièrement fort 

Les 4 derniers km de la dernière course. Après 48km de rame on a la surprise de voire l'autre équipe féminine qui va couper notre route, elles sont juste devant. A 5 petites minutes ! 












Steph, la capitaine envoie le combat et on donne tout ce qui nous reste. On rame plus loin, on tire plus fort, on pousse sur les pieds, les yeux rivés sur cette pirogue rivale si proche.  Et petit à petit, mètre par mètre, on gagne du terrain.













On vire la dernière bouée, les bateaux de l'organisation et de la sécurité nous rejoignent, on entend des encouragement de tous les côtés, ils sont tous avec nous. A ce moment je me suis vraiment sentie portée, portée par mes coéquipières, par toute mon équipe, par tous ces gens autour de nous. Magique.



Un moment particulièrement dur 

la deuxième étape sur le bateau suiveur. Au delà du mal de mer qui nous a immédiatement pris à la gorge, c'est ces 5h à regarder mon équipe lutter contre le vent, la houle et le courant. Vous voir souffrir les filles, te voir lutter à la barre Claire, et ne pouvoir que regarder, en lançant des encouragements qui semblaient bien dérisoires au milieu de cette mer démontée.















Les moments qui m'ont marquée  

- La prière avec les Tahitiens (si vous avez des photos...)

- Les gens qui nous félicitent pour l'esprit et la convivialité qu'il y a dans l'équipe

- La standing ovation au repas du jeudi soir quand vous êtes rentrées dans vos couvertures de survie


- La cale du ama qui ne tient pas et la réparation de fortune la veille de la course















- Les masseurs après la course (oh que ça faisait du bien), 
- Vos multiples blessures, brulures, écorchures plus ou moins purulentes (huuuuum)

- Les garçons qui n'en peuvent plus de nous prendre en photo avec les T-shirt des sponsors














Nos photographes : Jojo et Yann











- Les 18 ans de Virginie, "joyeux anniversaire" chanté par le public pour Rachel à l'arrivée de la 1ère course (Photo : Virginie, Rachel et Lisa qui porte les gateaux)

- Comment on a démonté notre table en montant dessus, la chanson pourrie du l'animateur en début de soirée, 

- et tous les moments partagés avec les garçons du Belharra, avec tous les gens pendant la course 





(les autres équipes, les organisateurs, notre capitaine du Zeti et sa femme "on a gagné le Groleau !"...)


Partenaire de l'équipe Irrintzina lors de la Vendée Va'a 2013





Article SUD-OUEST


Publié le 08/05/2013 à 06h00
L’équipe de pirogue Irrintzina (ici presque au complet) s’entraîne sur un V6, un bateau de 6 places long de 13,5 mètres et pesant 150 kg.

L’équipe de pirogue Irrintzina (ici presque au complet) s’entraîne sur un V6, un bateau de 6 places long de 13,5 mètres et pesant 150 kg. (Photo A. L)


Elles sont douze, âgées de 23 à 41 ans. Elles sont kiné, éducatrice spécialisée, chargée de clientèle ou menuisier. Certaines ont déjà un joli palmarès sportif, d’autres débutent. Depuis septembre dernier, elles sont toutes embarquées sur le même bateau. Une pirogue polynésienne pour être précis.
Basées au Belharra Waterman Club, à Socoa, elles ont formé l’équipe Irrintzina et s’entraînent depuis septembre dernier pour la Vendée Va’a, la plus prestigieuse des courses européennes de pirogue qui a lieu aujourd’hui et demain, aux Sables d’Olonnes.
Un challenge lancé à l’origine par le noyau dur de l’équipe : Karine Iraundégui, Stéphanie Bléaut, Stéphanie Iraundégui Kaczmarek et Marie-Joëlle Lanctôt. Rassemblées par le même désir de créer une équipe de pirogue basque 100 % féminine, les quatre sportives recrutent, en 2012, deux nouvelles rameuses, Lisa Delabaca et Karen Davranche. Ensemble, elles remportent à bord de leur V6 (pirogue à six places) la Roxy Cup, une course réservée aux femmes qui se déroule à Toulon.

100 km à la rame

« Cette année, on a voulu se lancer un nouveau défi : emmener une équipe du Pays basque à la Vendée Va’a. C’est une course qui nécessite des rotations dans l’équipe car il s’agit de parcourir 100 km en deux jours. On a donc agrandi le groupe avec sept nouvelles rameuses qu’on forme depuis septembre », explique Karine, co-capitaine de l’équipe avec Stéphanie Bléaut, et également vice-présidente de la Région Aquitaine à la Fédération française de Canoë-kayak à laquelle la pirogue est rattachée. Dès lors, Claire, Rachel, Viriginie, Ane, Nelly et Line arrivent en renfort.
Depuis, deux fois par semaine, dans la baie de Saint-Jean-de-Luz/ Ciboure, le collectif Irrintzina se glisse par groupe de six entre les parois effilées d’une pirogue de 13,5 mètres de long et avale les kilomètres à la force des bras. « En général, on fait autour de 25 km par entraînement. C’est un sport qui demande beaucoup d’endurance et surtout une excellente synchronisation. C’est pour ça qu’il faut une grande cohésion dans l’équipe. S’il y a des conflits entre les rameuses, la pirogue ne peut pas glisser », explique Karine. Une dimension humaine qui semble autant compter pour les jeunes femmes que l’aspect sportif de la pratique.
Claire fait partie des nouvelles recrues de l’équipe. Quand on lui a proposé de se joindre à l’aventure, elle n’a pas hésité. « Dès le départ, j’ai eu un coup de foudre avec les gens et avec la discipline. On est une équipe très soudée, on a appris à bien se connaître. Maintenant, dès qu’une de nous ne va pas bien, on le sent dans son coup de rame », glisse-t-elle en souriant.
Lors de la Vendée Va’a, les rameuses basques concourront face à une vingtaine d’équipes - masculines dans leur écrasante majorité - et devront réaliser trois parcours en pleine mer : 27 km puis 25 km, le premier jour ; 52 km, le second.
Gonflées à bloc par le challenge, elles se sont toutes investies personnellement dans l’aventure, à la recherche des sponsors ou des meilleurs fabricants de rames. Elles s’entraînent également chacune de leur côté, en nageant ou en courant régulièrement. Un engouement dont Stéphanie Iraundégui a sans doute l’explication. « J’ai constaté que toutes les filles qui montent dans une pirogue y reviennent. En fait, je pense que c’est un sport très féminin car il repose sur l’échange. Ce que l’on partage avec des mots quand on est à terre, on continue à la partager en ramant ensemble »
.

Chacun(e) son Everest des Mers

Quelques photos prises, dimanche dernier, à l'arrivée du dernier entrainement avant la Grande Course : la Vendée Va'a 2013. C'est l'aboutissement de mois de préparation, de sessions de rame, de péripéties mais surtout la construction d'une nouvelle équipe Irrintzina qui est enfin prête à relever ce défi sportif. 

Retrouvez-nous tout au long de la course sur ce blog, sur notre site facebook et sur le site de la vendée va'a 2013.

Arrivée joyeuse sur la plage de Socoa
Concertations entre Steph B, Rachel et Ane : All in English ? Au premier plan à gauche Lili et à droite Karine et Nelly
Récapitulatif des roles de chacune en cas de dessalage par Karine

Lili Croft et Nini Tomb Rider
Nelly et Claire : Promis, nous ne faisons pas de pub pour du dentifrice!
Steph B au premier plan, dans la pirogue : Ane, Karine, Nelly dans la pirogue du Belharra Watermen Club

N'hésitez pas à nous faire part de vos commentaires...